BIOGRAPHIE De 1964 à 1967
Pendant ce temps, Louis Malle veut lui faire donner la réplique à Jeanne Moreau dans une parodie de western à grand spectacle et gros budget, tourné au Mexique : Viva Maria !. Son agent lui explique que c'est la chance de sa vie, un moyen de prouver au monde qu'elle est mieux que jolie et très différente de l'image stéréotypée qui circule dans les salles de rédaction. La décision s'avère difficile à prendre, mais il lui faut relever le défi : accepter d'avoir Jeanne Moreau comme partenaire et réussir à l'égaler dans l'estime du public. Elle se retire quelque temps, préférant partir skier ou faire de la plongée sous-marine.
Le 28 septembre 1964, Brigitte Bardot fête son 30e anniversaire. Paris Match lui envoie un de ses plus illustres reporters et son meilleur photographe. La presse mondiale s'empare de l'événement : « B.B. a 30 ans ! »
Elle, pour qui rien n'a changé, continue les essayages pour Viva María !. Sa rencontre avec Jeanne Moreau, à ses yeux « simple mais sophistiquée, chaleureuse mais dure, séduisante mais redoutable, enfin je la trouvais telle que je l'imaginais, avec son extraordinaire pouvoir de séduction qui dissimulait mal son caractère d'acier trempé. [...] Je comprenais que les hommes en soient fous ».
Avant d'aller au Mexique elle part à Noël pour Buzios, un village du Brésil, en compagnie de son petit ami de l'époque, le musicien brésilien Bob Zagury. Dès lors, Buzios connaît le même engouement que Saint-Tropez. On peut entendre à chaque coin de rue la fameuse chanson de Dario Moreno « Brigitte Bardot, Bardot, Brigitte Bejo Bejo... ». En remerciement, les Brésiliens érigent une statue à son effigie, sculptée par Christina Motta.
Le tournage de Viva María ! commence fin janvier 1965 à Mexico, où, selon Bardot, les plus grands photographes des plus célèbres journaux du monde défilent sur le plateau. Tous désirent des séances exclusives, des portraits, des reportages intimistes dans leurs maisons. Ce qui déplaît à la comédienne : « J'en avais déjà ras-le-bol de travailler toute la journée, maquillée du matin au soir, chapeautée, coiffée, encorsetée, bottée, crevée et harassée, qu'au moins, le dimanche, je puisse me détendre, me baigner, dormir traînasser ou visiter le pays ». Un jour, son agent, qu'elle surnomme affectueusement « Mamma Olga », arrive sur le plateau, furieuse, et brandit une pile de journaux où Jeanne Moreau figure en couverture. À l'intérieur, on ne voit et ne parle que d'elle, en anglais, en français, en allemand, en italien et même en japonais. Sous la pression de son agent, Bardot accepte de lui faire concurrence. « À partir de ce jour, je mis un point d'honneur à gagner le pari que j'avais fait contre moi-même en acceptant de tourner ce film. Si Jeanne avait gagné la première manche, j'emporterais la « belle » au finish, comme au poker. [...] J'en ai fait des photos, le soir, le matin à 5 heures à peine réveillée, le dimanche ! J'ai ouvert mes portes, je me suis livrée, insolente, perverse, souriante ou boudeuse. Sous tous les angles, sur toutes les coutures et de toutes les couleurs ». Elle avoue être capricieuse durant le tournage mais accepte de grimper sur un train en marche, sautant de toit de wagon en toit de wagon ou de se baigner dans l'embouchure d'un fleuve infesté de requins où un machiniste a perdu une jambe. Le film sort officiellement à New York et à Los Angeles en 1965 et Brigitte Bardot, d’abord hésitante, accepte de le représenter. Son voyage dans ces deux villes n'est qu'une succession ininterrompue d'interviews, de photos, de champagne et de toasts. Une journaliste lui pose la question « Que mettez-vous pour dormir? » et elle répond « les bras de mon amant », là où Marilyn avait répondu « du No 5 de Chanel ».
BIOGRAPHY From 1964 to 1967
Meanwhile, Louis Malle wants him to respond to Jeanne Moreau in a parody of western big show and big budget, shot in Mexico: Viva Maria! Her agent explains that this is the chance of her life, a way to prove to the world that she is better than pretty and very different from the stereotypical image circulating in newsrooms. The decision is difficult to take, but it must meet the challenge: agree to have Jeanne Moreau as a partner and succeed in equaling in the esteem of the public. She retired for a while, preferring to go skiing or scuba diving.
On September 28, 1964, Brigitte Bardot celebrates her 30th birthday. Paris Match sends him one of his most famous reporters and his best photographer. The world press seizes the event: "B.B. is 30 years old! "
She, for whom nothing has changed, continues the fittings for Viva María! His encounter with Jeanne Moreau, in his eyes "simple but sophisticated, warm but hard, seductive but formidable, finally I found it as I imagined, with its extraordinary power of seduction that dissimulated badly character of hardened steel. [...] I understood that men are crazy about it ".
Before going to Mexico, she went to Buzios, a village in Brazil, for Christmas, accompanied by her boyfriend of the time, the Brazilian musician Bob Zagury. From then on, Buzios knows the same craze as Saint-Tropez. On every corner you can hear the famous Dario Moreno song "Brigitte Bardot, Bardot, Brigitte Bejo Bejo ...". In thanks, the Brazilians erect a statue with his effigy, sculpted by Christina Motta.
The filming of Viva María! begins at the end of January 1965 in Mexico, where, according to Bardot, the greatest photographers of the most famous newspapers of the world parade on the set. All want exclusive sessions, portraits, intimate reports in their homes. What displeases the actress: "I had already tired of working all day, makeup from morning to night, headdress, combed, kinked, booted, tired and exhausted, that at least on Sunday, I can relax, bathe, sleep on a hike or visit the country. One day, her agent, whom she affectionately nicknamed "Mamma Olga", arrives on the set, furious, and brandishes a pile of newspapers where Jeanne Moreau appears on the cover. Inside, you only see and speak about her, in English, French, German, Italian and even Japanese. Under the pressure of his agent, Bardot agrees to compete. "From that day, I made a point of honor to win the bet that I had made against myself by agreeing to shoot this film. If Jeanne had won the first run, I would win the "beautiful" finish, like poker. [...] I made photos, the evening, the morning at 5 o'clock just woke up, Sunday! I opened my doors, I indulged, insolent, perverse, smiling or sulky. From all angles, all seams and all colors. She admits to being capricious during filming but agrees to climb on a moving train, jumping from car roof to car roof or bathing in the mouth of a shark infested river where a machinist has lost a leg. The film was officially released in New York and Los Angeles in 1965 and Brigitte Bardot, initially hesitant, agreed to represent him. His trip to these two cities is an uninterrupted succession of interviews, photos, champagne and toasts. A journalist asks her the question "What do you put to sleep? And she answers "the arms of my lover", where Marilyn had answered "No 5 of Chanel".
(Source : Wikipedia) |