BIOGRAPHIE Sa tentative de suicide 1960
Le 28 septembre 1960, jour de son anniversaire, elle refuse de se rendre à la soirée organisée par Mercédès et préfère rester seule à la maison. Elle boit du champagne et, à chaque gorgée, avale un comprimé d'Imménoctalnote. Déterminée à mourir, elle erre dans la campagne. Arrivée près d'une bergerie, elle raconte : « Je m'assis par terre, enfonçais de toutes mes forces la lame d'acier dans mes deux poignets, l'un après l'autre. Ça ne faisait absolument pas mal. Le sang coulait à flots de mes veines. Je m'allongeai, regardai les étoiles au milieu des moutons. J'étais sereine, j'allais me dissoudre dans cette terre que j'ai toujours aimée ».
Elle est retrouvée par un enfant, et l'ambulance qui l'emmène à l'hôpital est contrainte de s'arrêter, des photographes, prévenus, peu soucieux de son état alarmant, barrant la route au véhicule, prennent des photos, puis la laissent repartir vers les urgences.
À l'hôpital Saint-François de Nice, 48 heures plus tard, elle reprend connaissance, pieds et poings liés à la table de réanimation, des tuyaux traversant son corps de part en part. Elle raconte : « Chaque seconde où je reprenais conscience était un martyre de douleur. [...] Mon retour sur cette terre fut un cauchemar. Prise pour une folle par les médecins, ceux-ci me confièrent à des psychiatres. J'eus droit à une camisole de force. » Sa tentative de suicide fait les gros titres des journaux comme France Dimanche et Ici Paris. À sa sortie de l'hôpital, elle doit faire face à la réaction du public. Sa convalescence se passe à Saint-Tropez, où sa mère ne la laisse jamais seule. Sami Frey, réformé, lui demande de venir le retrouver près de Paris.
Sans nouvelle, Olga, son agent, réussit à la joindre pour lui rappeler l'urgence de faire la synchronisation de La Vérité, ainsi que l'existence du contrat de La Bride sur le cou, le film, mis en scène par Jean Aurel, qu'elle doit commencer en janvier suivant. Le 2 novembre 1960, La Vérité sort dans les salles parisiennes. Malgré son absence à la première, le film est bien accueilli par la critique et connaît un énorme succès public. Il est récompensé dans de nombreux festivals internationaux — le film fut nommé a l'Oscar du meilleur film étranger 1961 — et Brigitte Bardot y est reconnue comme une actrice à part entière. À l'étranger, elle est consacrée « meilleure actrice de l'année ».
« Brigitte Bardot telle qu'elle-même enfin. Clouzot la change. D'abord semblable à son personnage d'enfant gâtée évaporée et boudeuse, elle se métamorphose en femme dans son box de criminelle. Alors, véritablement elle est autre : par sa voix, son regard et ce corps brusquement effacé. Quand elle crie son amour et l'amour de celui qu'elle a tué, elle émeut. Et son regard de bête traquée, la nuit, dans la prison, à l'instant où elle saisit son morceau de miroir, ce regard fait mal... Quelle est la part de fascination du réalisateur dans cette métamorphose ? Il est difficile de le dire mais elle est certainement prépondérante. »
— Jean de Baroncelli, Le Monde.
BIOGRAPHY His suicide attempt in 1960s
On September 28, 1960, the day of her birthday, she refuses to go to the party organized by Mercedes and prefers to stay home alone. She drinks champagne and, with each sip, swallows a tablet of Immenoctalnote. Determined to die, she wanders in the countryside. Arriving near a sheepfold, she says: "I sat down on the floor, thrusting the steel blade with both hands into my wrists, one after the other. It did not hurt. Blood flowed from my veins. I lay down, staring at the stars among the sheep. I was serene, I was going to dissolve in this land that I have always loved ".
She is found by a child, and the ambulance that takes him to the hospital is forced to stop, photographers, warned, not very concerned about his alarming condition, barring the road to the vehicle, take pictures, then the let go back to emergencies.
At the Saint-François Hospital in Nice, 48 hours later, she gets to know, hand and foot related to the resuscitation table, pipes crossing her body from side to side. She says, "Every second I was conscious of was a martyr of pain. [...] My return to this land was a nightmare. Taken for a crazy by doctors, they gave me to psychiatrists. I was entitled to a straitjacket. His suicide attempt made headlines in newspapers like France Dimanche and Ici Paris. When she leaves the hospital, she has to face the reaction of the public. Her convalescence is spent in Saint-Tropez, where her mother never leaves her alone. Sami Frey, reformed, asks him to meet him near Paris.
With no news, Olga, her agent, manages to join her to remind her of the urgency to synchronize The Truth, as well as the existence of the contract of La Bride on the neck, the film, directed by Jean Aurel, that it must begin in the following January. On November 2, 1960, The Truth comes out in Parisian theaters. Despite its absence at the premiere, the film is well received by critics and has a huge public success. He has been awarded at many international festivals - the film was nominated for the Oscar for best foreign film in 1961 - and Brigitte Bardot is recognized as a full-fledged actress. Abroad, she is dedicated "best actress of the year".
"Brigitte Bardot as herself finally. Clouzot changes it. At first similar to her spoiled, spoiled child character, she transforms into a woman in her criminal box. Then, truly, she is different: by her voice, her look and that body suddenly erased. When she shouts her love and the love of the one she killed, she moves. And her beastly look stalked at night, in the prison, at the moment she grabs her piece of mirror, this look hurts ... What is the share of fascination of the director in this metamorphosis? It is difficult to say but it is certainly preponderant. "
- Jean de Baroncelli, The World.
(Source : Wikipedia) |