BIOGRAPHIE Sex-symbol des années 1960 suite
Sur le plateau de La Vérité Henri-Georges Clouzot se montre difficile : « Il me voulait à lui tout seul et régnait sur moi en maître absolu ». Le tournage s'avère éprouvant. Dans une scène, alors qu'elle doit pleurer, elle se met à rire, ce qui énerve Clouzot qui la gifle devant toute l'équipe, gifle qu'elle lui retourne. « Il était hébété ! Jamais on ne lui avait fait ça ! Hors de lui, mortifié, humilié devant témoins, il m'écrasa les pieds avec les talons de ses chaussures. J'étais pieds nus, je poussai un hurlement et me mis à pleurer de douleur. Il demanda instantanément le « moteur » profitant de ces larmes bienvenues pour tourner la scène. Mais boitillante et claudicante, je quittais le plateau telle une reine offensée et réintégrais ma loge ». Une autre fois, à la fin du film, le scénario a prévu une scène de suicide où son personnage doit avoir avalé des barbituriques. Lorsqu'elle se plaignit d'un mal de crâne, Clouzot lui apporta deux aspirines. « Je me sentis bizarre, une torpeur m'envahit, mes yeux pesaient une tonne, j'entendais comme à travers du coton... On dut me ramener à la maison portée par deux machinistes. Clouzot m'avait droguée en me faisant absorber deux somnifères puissants. Je mis 48 heures à me réveiller ! Mais la scène était réaliste et on ne peut plus vraie ! »
Chaque matin, le réalisateur la met en condition, lui montrant la vie sous son jour le plus désespéré, le plus injuste, le plus cruel. Le film étant tourné au mois d'août, elle déprime, imaginant qu'elle pourrait être en vacances, mais finit par se prendre réellement au jeu. Il lui semble que se déroule son propre procès. Il est question de la mauvaise réputation de son personnage, de sa scandaleuse façon de vivre, de sa légèreté et son absence totale de moralité. À la fin du film, elle doit dire un monologue long, émouvant et sincère. Ce sont les dernières paroles de son personnage pour tenter d'attendrir les jurés sur le meurtre commis contre son petit ami.
BIOGRAPHY Sex symbol of the 1960s more
On the set of Truth Henri-Georges Clouzot is difficult: "He wanted me to him alone and reigned over me as absolute master". The shooting turns out to be difficult. In a scene, when she has to cry, she starts to laugh, which annoys Clouzot who slaps her in front of the whole team, slaps that she returns to him. "He was dazed! Never had we done that to him! Out of himself, mortified, humiliated before witnesses, he crushed my feet with the heels of his shoes. I was barefoot, I screamed and started crying in pain. He instantly asked for the "engine" taking advantage of those welcome tears to turn the scene. But limping and claudicante, I left the plateau like an offended queen and reinstated my lodge. Another time, at the end of the film, the scenario has planned a scene of suicide where his character must have swallowed barbiturates. When she complained of a headache, Clouzot brought her two aspirins. "I felt strange, a torpor invaded me, my eyes weighed a ton, I heard as if through cotton ... They had to take me home carried by two machinists. Clouzot had drugged me by having me absorb two powerful sleeping pills. I took 48 hours to wake up! But the scene was realistic and could not be more true! "
Every morning, the director puts her in condition, showing her life in her most desperate, unjust, cruelest day. The film being shot in August, she is depressed, imagining that she could be on vacation, but ends up getting really into the game. It seems to him that runs its own trial. It is about the bad reputation of his character, his scandalous way of life, his lightness and his complete lack of morality. At the end of the film, she must say a long, moving and sincere monologue. These are the last words of his character to try to soften the jury on the murder committed against his boyfriend.
(Source : Wikipedia) |