BIOGRAPHIE De 1960 à 1963
Jean-Luc Godard souhaite absolument l'engager dans Le Mépris adapté du roman d'Alberto Moravia. Après l’avoir rencontré au début de 1963, elle accepte, bien que ce « genre d'intello cradingue et gauchisant me hérisse! ». Elle s'envole alors pour Sperlonga, petit village du sud de l'Italie où débutent les prises de vues. Le tournage l'amuse : c'est « une suite ininterrompue de gags et de farces, » même si elle décrit Godard comme à la limite du « un coup je te vois un coup je t'ignore. Du reste, il ne fallait pas se presser. Quand on est suisse, il n'y a pas le feu au lac ». C'est pendant le tournage qu’a lieu sa séparation d’avec Sami Frey « J'ai eu très mal, car je l'aimais profondément ». Mais elle noue une nouvelle idylle avec un Brésilien, Bob Zagury.
Lors de sa sortie, Le Mépris reçoit un accueil mitigé de la part du public et de la critique. Néanmoins, Jean-Louis Bory écrit :
« Le véritable Et Dieu… créa la femme, c'est Godard qui l'a tourné, et cela s'appelle Le Mépris. [...] Ce que Vadim a imaginé dans son premier film, mais n'a plus été capable de réaliser, ce que Louis Malle a raté dans Vie privée, Godard l'a réussi. Le Mépris est le film de Bardot, parce qu'il est le film de la femme telle que Godard la conçoit et telle que Bardot l'incarne. Si le phénomène Bardot doit représenter plus tard quelque chose dans l'histoire du cinéma, au même titre que Garbo ou Dietrich, c'est dans Le Mépris qu'on le trouvera. Je ne sais dans quelles conditions le tournage a eu lieu ni si Bardot et Godard se sont bien entendus. Le résultat est là : il y a rarement eu entente aussi profonde (consciente ou non-consciente, je suppose, chez Godard) entre une actrice et son metteur en scène. »
L'avenir donnera raison à l'avis éclairé de Bory, et la scène finale du film, rajoutée pour plaire aux producteurs, deviendra une scène-culte.
Selon Bardot, les producteurs s'arrachent les droits du livre d’Exbrayat, Une ravissante idiote, après qu'elle a déclaré l'avoir aimé et trouvé l'histoire « rigolote » Le film est finalement produit par Belles Rives ; son partenaire y est Anthony Perkins, qu'elle décrit comme le « rêve impossible de toutes les femmes », et le réalisateur Édouard Molinaro.
Après ses vacances à Rio de Janeiro, on lui propose une apparition de deux jours dans un film américain qui lui rend hommage avec James Stewart. Le film, Chère Brigitte, narre l'histoire d'un enfant de dix ans fou d'elle et qui, à force de supplier son père, finit par la rencontrer dans sa maison de campagne. Elle accepte à condition que toute l'équipe américaine se déplace en France mais trouve Stewart ennuyeux et a l'impression de jouer face à un « robot qui refait et redit à chaque prise les mêmes gestes et les mêmes mots sans aucune personnalité ».
En juin 1964, Joséphine Baker lance un appel pour sauver sa propriété du Périgord, le château des Milandes, dans laquelle elle avait recueilli tous ses enfants. Émue et bouleversée par la détresse de cette femme, Bardot participe immédiatement à son sauvetage en lui envoyant un chèque important.
BIOGRAPHY From 1960 to 1963
Jean-Luc Godard absolutely wants to engage him in The contempt adapted from Alberto Moravia's novel. After meeting him at the beginning of 1963, she agrees, although this "kind of crappy and leftist nerd is bristling!" ". She then flies to Sperlonga, a small village in southern Italy where begin shooting. The filming amuses her: it is "an uninterrupted series of gags and jokes," even if she describes Godard as on the verge of "a sudden I see you a sudden I do not know you. Besides, it was not necessary to hurry. When one is Swiss, there is no fire at the lake. It was during the shoot that his separation from Sami Frey took place. "I had a lot of pain because I loved him deeply". But she tied a new romance with a Brazilian, Bob Zagury.
When it was released, Le Mépris received a mixed reception from the public and the critics. Nevertheless, Jean-Louis Bory writes:
"The true And God ... created the woman, it was Godard who turned it, and it is called The Contempt. [...] What Vadim imagined in his first film, but was no longer able to achieve, what Louis Malle missed in Private life, Godard succeeded. The contempt is Bardot's film, because it is the film of the woman as Godard conceives it and such that Bardot embodies it. If the Bardot phenomenon is to later represent something in the history of cinema, just like Garbo or Dietrich, it is in Le Mépris that we will find it. I do not know under what conditions the filming took place or if Bardot and Godard got along well. The result is there: there is rarely such a deep agreement (conscious or not-conscious, I suppose, at Godard's) between an actress and her director. "
The future will match Bory's enlightened opinion, and the film's final scene, added to appeal to producers, will become a cult scene.
According to Bardot, the producers snatch the rights of the book Exbrayat, A beautiful idiot, after she said he loved and found the story "funny" The film is finally produced by Belles Rives; his partner is Anthony Perkins, whom she describes as the "impossible dream of all women", and director Édouard Molinaro.
After his vacation in Rio de Janeiro, he is offered a two-day appearance in an American film that pays tribute to him with James Stewart. The film, Dear Brigitte, tells the story of a crazy ten-year-old who, by dint of begging for her father, ends up meeting her in her country house. She agrees as long as the entire US team travels to France but finds Stewart boring and feels like playing a "robot that remakes and repeats the same gestures and the same words without any personality".
In June 1964, Josephine Baker launched an appeal to save her property from Périgord, the castle of Milandes, in which she had gathered all her children. Moved and upset by the distress of this woman, Bardot immediately participated in his rescue by sending him a large check.
(Source : Wikipedia) |