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HISTOIRE DES MODÈLES DE VOITURES ANCIENNES
RARETÉES, EXPLICATIONS, LES PLUS CHÈRES,
LES AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
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JAGUAR TYPE E

Histoire complète de la Jaguar Type E

La Jaguar Type E (ou E-Type) est l’une des voitures de sport les plus iconiques du XXe siècle, souvent célébrée pour son style élégant, ses performances et son influence durable sur le design automobile. Présentée pour la première fois en 1961, elle incarne l’apogée du savoir-faire britannique en matière de voitures de sport de luxe, tout en offrant un rapport prix/prestations incroyablement compétitif pour l’époque.

Contexte et genèse (fin des années 1950 - début 1960) :
À la fin des années 1950, Jaguar brille dans le domaine de la compétition avec ses C-Type et D-Type, victorieuses aux 24 Heures du Mans. William Lyons, fondateur de Jaguar, souhaite capitaliser sur ces succès sportifs et l’image de marque ainsi acquise pour proposer une nouvelle GT sportive destinée à la route, combinant performances, style et confort.
Le projet de la Type E s’appuie sur l’héritage technique de la D-Type, notamment son châssis monocoque, ses freins à disque, et sa suspension indépendante, des éléments très en avance sur leur temps. Le dessin de la carrosserie, signé Malcolm Sayer, un ancien ingénieur aéronautique, allie aérodynamisme et élégance, donnant naissance à une ligne fluide et sensuelle qui marquera les esprits.

Lancement (1961) :
La Jaguar Type E est dévoilée au Salon de Genève en mars 1961. Présentée d’abord en version coupé à deux places (FHC, Fixed Head Coupé) et roadster (OTS, Open Two Seater), elle est immédiatement acclamée pour son allure remarquable, sa calandre ovale, son capot interminable, son habitacle reculé, et son arrière fastback sur le coupé.
Équipée à l’origine du moteur 6 cylindres en ligne XK de 3,8 litres (265 ch environ), la Type E est capable de dépasser les 240 km/h, une performance exceptionnelle pour son époque. Le prix, relativement abordable comparé à ses rivales italiennes ou allemandes, contribue à son succès.

Évolutions de la Type E (Séries 1, 1.5, 2 et 3) :

Série 1 (1961-1967) :
La première série se distingue par des phares avant recouverts d’une bulle en plexiglas, un tableau de bord aluminium, un intérieur raffiné mais sportif. En 1964, la cylindrée passe à 4,2 litres, offrant plus de couple et un meilleur confort de conduite. L’habitabilité intérieure est améliorée, la boîte de vitesses rendue plus douce, et les freins sont mieux dimensionnés.
En 1966, apparaît une version 2+2 (coupé à empattement long) offrant deux places arrière d’appoint et une boîte automatique en option.

Série 1.5 (1967-1968) :
Désignation officieuse, la Série 1.5 correspond à une période de transition. Sous la pression des normes américaines, Jaguar supprime les plexiglas recouvrant les phares. Certains aménagements mécaniques préfigurent la Série 2. Les modifications esthétiques sont légères, mais préparent l’évolution plus profonde à venir.

Série 2 (1968-1971) :
La Série 2 se conforme davantage aux normes de sécurité et d’émissions américaines. Les pare-chocs sont plus grands, les phares sans glace, la calandre élargie pour un meilleur refroidissement, les feux arrière plus visibles. L’intérieur est rendu plus confortable, avec des interrupteurs à bascule au lieu des leviers. Le moteur 4,2 litres reste présent, offrant toujours d’excellentes performances, mais l’ensemble est quelque peu bridé par les normes antipollution, notamment aux États-Unis.

Série 3 (1971-1974) :
La dernière évolution de la Type E reçoit un moteur V12 de 5,3 litres, développant environ 272 ch, offrant un couple généreux et une sonorité riche. Plus axée sur le grand tourisme, la Série 3 n’est disponible qu’en version roadster (2 places) et coupé 2+2. Le capot avant est élargi, les voies sont plus larges, et la voiture gagne en confort et en souplesse, mais perd un peu de la pureté esthétique et de la sportivité initiale.
La production cesse en 1974, laissant un héritage considérable dans le monde de l’automobile de collection.

Les modèles les plus recherchés et les plus chers par période :

Série 1 (1961-1967) :
Les premières Type E, notamment les toutes premières de 1961, sont particulièrement convoitées. Les modèles « flat floor » (plancher plat) produits au tout début sont très rares. Les roadsters (OTS) Série 1, avec leur pare-brise plus court et leurs phares sous vitre, sont unanimement considérés comme les plus désirables.
Les versions 3,8 litres et 4,2 litres bien préservées, entièrement d’origine, sont très recherchées. Ces voitures peuvent atteindre des sommes considérables, surtout si elles sont en état concours.

Série 1.5 (1967-1968) :
Un peu moins recherchées que les S1 du fait de leur statut de transition, elles restent toutefois prisées, notamment les roadsters et coupés 2 places en excellent état.

Série 2 (1968-1971) :
Les Série 2 sont un peu moins cotées que les Série 1, principalement pour des raisons esthétiques (phares non carénés, feux arrière plus proéminents). Malgré cela, une S2 en parfait état, surtout en configuration roadster, reste appréciée.

Série 3 (1971-1974) :
Les S3, motorisées par le V12, suscitent de l’intérêt par leur agrément de conduite plus « grand tourisme » et leur raréfaction sur le marché, surtout en Europe. Cependant, leur ligne un peu moins pure (capot élargi, grilles, etc.) les rend légèrement moins collectables que les premières séries.
Les S3 roadster 2 places bien restaurées et matching numbers (moteur-châssis d’origine) peuvent cependant atteindre de belles cotes.

Les plus chers aujourd’hui :

Les Série 1 roadsters (1961-1964, flat floor) en état exceptionnel sont souvent les plus onéreuses, avec des prix pouvant s’envoler bien au-delà de 150 000 à 200 000 euros, voire plus pour des exemplaires rarissimes et parfaitement restaurés.
Les coupés Série 1 et Série 1 2+2 sont un peu moins chers, mais demeurent prisés.
Les Série 2 et Série 3 se négocient généralement à des tarifs plus accessibles, sauf si elles sont dans un état concours ou ont une histoire particulière.

Avantages et inconvénients de la Jaguar Type E :
Avantages :

Design intemporel : Souvent considérée comme l’une des plus belles voitures jamais créées, la ligne de la Type E est iconique et admirée encore aujourd’hui.
Performances élevées pour l’époque : Avec un 6 cylindres nerveux ou un V12 onctueux, la Type E offrait une vitesse de pointe impressionnante, rivalisant avec des modèles bien plus coûteux.
Agrément de conduite : Tenue de route, freinage à disque, suspension indépendante, direction précise, la Type E était une sportive équilibrée, agréable en conduite de loisir.
Prestige et valeur de collection : La Type E est un symbole de statut et un investissement pour les collectionneurs, grâce à la cote soutenue des modèles d’origine.

Inconvénients :
Fiabilité et entretien exigeant : Comme beaucoup de voitures classiques, la Type E nécessite un entretien attentif. Corrosion, étanchéité, réglages délicats des carburateurs (sur 6 cylindres) ou la maintenance d’un V12 complexe peuvent poser problème.
Confort relatif selon les séries : Les premières séries ont des sièges moins ergonomiques, un intérieur assez spartiate et une habitabilité limitée, notamment dans les coupés 2 places.
Chauffage et refroidissement : Les E-Type, notamment Série 1, peuvent souffrir de problèmes de surchauffe moteur en usage intensif, ce qui nécessite parfois des améliorations au niveau du radiateur ou du ventilateur.
Disponibilité des pièces et coût de restauration : Bien que de nombreuses pièces soient encore fabriquées, la restauration d’une E-Type peut coûter très cher, surtout si on recherche une conformité totale à l’origine.

En somme, la Jaguar Type E est un monument de l’automobile sportive, associant élégance, performances et histoire. Aujourd’hui, elle reste un objet de culte, apprécié autant pour son esthétique que pour le plaisir de conduire un morceau de légende automobile.


Article par JM. Decayeux / PHOTOGRIFFON

 

 

















































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