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HISTOIRE DES MODÈLES DE VOITURES ANCIENNES
RARETÉES, EXPLICATIONS, LES PLUS CHÈRES,
LES AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS
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CITROËN MEHARI

La Citroën Méhari est un véhicule de loisirs emblématique, lancé par la marque aux Chevrons en 1968. Conçue sur la base technique de la Dyane 6 (elle-même dérivée de la 2CV), la Méhari se distingue par sa carrosserie en ABS (acrylonitrile butadiène styrène), un plastique léger, résistant à la corrosion et aisément lavable au jet. Véritable icône de la “voiture plaisir”, elle symbolise un art de vivre décontracté, en phase avec la fin des années 1960 et les décennies suivantes. Sa simplicité, sa légèreté et son allure atypique en ont fait un véhicule culte, particulièrement apprécié dans les régions balnéaires, les campagnes, et par une clientèle variée, du vacancier au professionnel agricole.

L’histoire complète de la Citroën Méhari
Genèse et lancement (1968)

Présentée le 16 mai 1968 sur le parcours de golf de Deauville, la Méhari fait sensation. Conçue à l’origine par l’ingénieur Roland de La Poype, cette petite voiture devait être un utilitaire léger, facile à produire et entretenir, doté d’une carrosserie originale entièrement en plastique coloré dans la masse, évitant ainsi la peinture. Le nom "Méhari" fait référence au dromadaire du Sahara, animal résistant et polyvalent, symbole d’endurance et de rusticité.

Bâtie sur le châssis et la mécanique de la Dyane 6 (moteur bicylindre à plat de 602 cm³, environ 28 ch), la Méhari offre une suspension souple caractéristique des Citroën de l’époque, des portes amovibles, une capote en toile, et des sièges simples. Destinée aux loisirs, elle est légère (environ 525 kg), découvrable, et séduit immédiatement les vacanciers, les agriculteurs, les militaires (l’armée française en adoptera un grand nombre), les médecins de campagne, et tous ceux qui souhaitent un véhicule économique, polyvalent, facilement lavable et résistant.

Évolutions et versions spéciales (années 1970)
Au cours des années 1970, la Méhari évolue peu sur le plan technique. Légères améliorations sont apportées (consolidations de châssis, évolutions mineures de l’équipement), mais l’essentiel reste identique : une voiture dépouillée, fun, qui traverse les époques. La palette de couleurs s’élargit, proposant au fil du temps des teintes vives et joyeuses (vert Montana, orange Kirghiz, rouge Hopi, beige Kalahari, etc.).

En 1979, apparaît la Méhari 4x4, dotée d’une transmission intégrale, une rareté dans ce segment. Cette version, bien plus coûteuse, offre une réelle aptitude au franchissement. Elle sera produite en très petit nombre, ce qui la rendra particulièrement recherchée plus tard par les collectionneurs.

La fin de la carrière et héritage (années 1980)
Avec l’arrivée de nouvelles réglementations, l’évolution des goûts des automobilistes, et la montée en gamme progressive de Citroën, la Méhari commence à sentir le poids des ans. Les années 1980 voient l’offre de voitures de loisirs s’élargir, et la Méhari, très rustique, n’est plus vraiment en phase avec les attentes en matière de sécurité, de performances ou de confort. Pourtant, elle reste populaire auprès des estivants et continue de se vendre, notamment à l’export.

La production cesse en 1987, après près de 144 000 exemplaires produits. Cette longévité remarquable, sans modifications majeures, témoigne du concept visionnaire et de l’adéquation de la Méhari avec une certaine philosophie de l’automobile, simple, ludique et accessible. La Méhari deviendra par la suite un collector, emblème des vacances, des bords de mer, et du style “bohème” de la fin du XXe siècle.

Les modèles les plus recherchés par année et les plus chers
Sur le marché de la collection, la Méhari a connu un regain d’intérêt important ces dernières années. Si une Méhari standard en bon état se négocie déjà à des tarifs non négligeables, certaines versions ou années sont particulièrement convoitées :

Méhari première série (1968-1970) :
Les premiers millésimes, très proches du concept d’origine, avec certains détails spécifiques (compteur particulier, petits éléments de finition), sont recherchés par les puristes. Un exemplaire d’origine, peu modifié et avec un historique limpide, peut atteindre des sommes plus élevées que les versions ultérieures.

Méhari 4x4 (1979-1983) :
C’est la plus rare et la plus chère des Méhari. Produite à moins de 1 300 exemplaires, la Méhari 4x4 se démarque par sa transmission intégrale, ce qui en fait un véhicule de franchissement atypique. Les collectionneurs s’arrachent ces modèles, pouvant atteindre 20 000 à 30 000 euros, voire davantage pour un exemplaire restauré à la perfection.

Séries spéciales ou raretés régionales :
Certains modèles ont été utilisés par l’armée, la gendarmerie, ou comme véhicules de service (Poste), ou même dans des configurations spécifiques à certains marchés. Ces versions, souvent plus difficiles à trouver, peuvent avoir une cote supérieure, selon leur état et leur authenticité.

Méhari fin de série (1985-1987) :
Les derniers exemplaires, bien conservés, peuvent également intéresser ceux qui cherchent un modèle "au summum de la maturité" de la production. Le prix est cependant généralement inférieur à celui des premières séries ou des 4x4.

Avantages et inconvénients de la Méhari
Avantages :

Simplicité mécanique et robustesse : Basée sur une mécanique de 2CV/Dyane, la Méhari est fiable, facile à entretenir, et les pièces détachées restent disponibles grâce aux nombreux spécialistes de l’univers 2CV.
Carrosserie en ABS : Inoxydable, légère, colorée dans la masse, elle offre une résistance à la corrosion et une facilité d’entretien très appréciables. Un simple jet d’eau permet de nettoyer l’habitacle.
Polyvalence et légèreté : Découvrable, aisément transformable, la Méhari s’adapte aux loisirs, aux travaux agricoles légers, aux déplacements sur pistes ou chemins.
Capital sympathie et image rétro : Véhicule culte, la Méhari attire les regards et dégage une ambiance détendue. Elle est souvent associée aux vacances, à la plage, et à un mode de vie décontracté, ce qui la rend très désirable en collection.

Inconvénients :
Confort rudimentaire : Sièges simples, habitacle mal isolé, niveau sonore élevé, suspension souple mais peu adaptée aux routes modernes, la Méhari est loin du confort des voitures contemporaines.
Performances limitées : Le moteur bicylindre, s’il est fiable et économique, offre des prestations modestes, avec une vitesse de pointe limitée (environ 90-100 km/h) et des accélérations très lentes.
Sécurité minimale : Pas de carrosserie métallique rigide, aucune protection moderne (ABS, airbags), la Méhari offre une sécurité passive quasi inexistante. Il faut donc rouler prudemment.
Sensibilité au vent et aux intempéries : Décapotable et légère, la Méhari n’est pas idéale sur autoroute ni par mauvais temps. La capote en toile protège modestement, et l’étanchéité reste relative.

En somme, la Citroën Méhari est une voiture culte, un symbole de liberté et de simplicité. Son concept novateur, sa carrosserie plastique et son esprit vacances ont marqué l’histoire de l’automobile française. Aujourd’hui, elle est très appréciée des collectionneurs, qui recherchent aussi bien les premières séries et les rares 4x4 que les versions standard en bon état. Son charme rétro, son entretien aisé, mais aussi son confort sommaire et sa sécurité minimale en font un véhicule de loisir plutôt qu’une voiture du quotidien, mais c’est précisément ce qui contribue à son aura et à sa popularité persistante.


Article par JM. Decayeux / PHOTOGRIFFON

 

 

















































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